l'avant scène cinéma

Springsteen : Deliver me from nowhere

Springsteen : Deliver me from nowhere

Le biopic musical est devenu un genre en soi avec le succès de films tels que Bohemian Rhapsody (2018), Rocketman (2019) et tout récemment Un parfait inconnu en attendant le sort réservé aux Beatles par Sam Mendes.

Springsteen : Deliver Me From Nowhere se concentre sur une période particulière de la carrière du Boss qui l’a conduit à enregistrer en 1982 l’album acoustique Nebraska, avec une guitare, un harmonica et un tambourin, sur un magnétophone quatre pistes dans des conditions spartiates. Raconter la destinée d’une icône de son vivant, c’est s’exposer à la comparaison que les fans et autres gardiens du temple établiront entre l’artiste et son modèle.

À cette nuance près que le Bruce Springsteen décrit ici est un géant en route pour la gloire qui continue à se chercher en prenant tous les risques. Le chanteur trentenaire a déjà quelques titres de gloire notables dont la composition du tube de Patti Smith Because the Night et le double album The River qui a assis sa réputation.

Pour l’incarner, il fallait un interprète dont le visage n’ait pas été associé à trop de rôles marquants. Scott Cooper a trouvé l’oiseau rare en la personne de Jeremy Allen White, couronné de trois Golden Globes pour la série The Bear. La complexité de son rôle repose sur la véritable nature de Springsteen dont l’engagement va de pair avec un syndrome dépressif à géométrie variable, face à son impresario que campe Jeremy Strong, dans la lignée de sa composition du mentor de Donald Trump, Roy Cohn, dans The Apprentice. Un casting judicieux qui justifie les multiples risques que prend ce film à “rebrousse-mythe”.

Jean-Philippe Guerand
Film américain de Scott Cooper (2025), avec Jeremy Allen White, Jeremy Strong, Odessa Young, Paul Walter Hauser. 2h.

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